Nuclear launch detected !

Hackerspace à Nanterre

Nuclear launch detected !

Nous avons mené une bataille sans merci contre le sol rose de la zone électronique ce week end.

Cette étape extrêmement importante dans notre plan de domination du monde d’installation de l’Electrolab a été réalisée dans la joie, la bonne humeur et la poussière !

Pour vous donner une idée de l’ampleur des travaux qui ont été menés au lab ces derniers temps, nous avons attaqué au perforateur, à la disqueuse et au chalumeau les premiers centimètres d’une dalle de béton de 50 m² complètement polluée par des encres d’imprimerie et autre solvants chimiques.

En plus de la couleur plus que moche et de cette teinte rosée qu’il apporte à la pièce, ce mélange d’encre et de carton vitrifié empêche toute pose de carrelage ou de peinture de sol. Il teinte immédiatement tout ce qui entre à son contact tout en dégageant continuellement une fine poussière rosée particulièrement désagréable à respirer. Nous avons donc décidé d’un commun accord de dépolluer cette dalle de béton par tous les moyens possibles et imaginables affin de faire de ce laboratoire un endroit sain et agréable pour tous.

Pour éviter de polluer l’ensemble de l’Electrolab lors du traitement de la pièce, nous avons placé une séparation temporaire à l’aide d’une bâche fixée au mur. En complément de l’aspiration permanente du sol à l’aide d’un aspirateur de chantier, un ventilateur a été utilisé pour évacuer vers l’extérieur la poussière en suspension dans l’air.

Pendant la semaine qui a précédé cette bataille épique, nous avons rassemblé une quantité relativement impressionnante de lunettes, masques et protections auditives en tout genres pour que chacun puisse travailler sans mettre sa santé en jeu.

Ensuite, nous avons équipé chacun de quelques outils de précision

Et les travaux ont pu commencer

Nous avons organisé des rotations par petites équipes de 4 personnes pour se relayer durant tout le week end pour assainir centimètre carré par centimètre carré l’ensemble de la pièce. C’était un véritable travail de fourmi !

Heureusement, pour ne pas faiblir (et ne pas faillir à notre réputation de fin gourmets) nous avons effectué d’agréables poses culinaires autour de sympathiques pierrades, ce qui a laissé aux perforateurs le temps de refroidir et de se faire ré-affûter.

Après une première journée de boulot, nous avions enlevé le carton et le béton dans la zone la plus polluée

Pour venir à bout de certains morceaux de cartons vitrifiés, nous avons eu recours à une méthode plus expéditive encore que le perforateur



Nous avons ensuite attaqué à la disqueuse les zones qui n’ont été polluées qu’en surface ce qui a provoqué une poussière épaisse et volatile qui a largement justifié l’ensemble des moyens de protections mis en oeuvre, aussi bien pour les personnes que pour les autres pièces. Cela a bien entendu encore dégradé les conditions de travail. Comme on ne voyait plus qu’à quelques centimètres, nous avons du remanier les équipes pour que chaque travailleur soit assisté par un éclaireur et son spot halogène.



Une fois la poussière retombée, nous nous sommes retrouvés face à un spectacle d’une beauté hallucinante et tout à fait surprenante. La poussière rosée s’était déposée de manière uniforme sur presque un centimètre d’épaisseur dans l’ensemble de la pièce, recouvrant outils et câbles électriques et donnant une impression d’un hiver nucléaire ou d’une ballade sur un sol lunaire.

Il était alors temps d’aspirer une dernière fois puis de passer l’ensemble au karsher (merci à nicolas S pour ce pret 😉 )

Et de prendre un repos bien mérité

En rapide conclusion de ce week end de repos et de détente, on peut dire que l’ensemble des opérations se sont très bien passées, nous n’avons eu à déplorer aucune perte humaine (une petite pensée pour les deux perforateurs qui n’ont pas survécu).

Les équipements de protection se sont avérés indispensables et vraiment menés à mal par notre épopée en hiver nucléaire, il aurait vraiment été imprudent de tenter quoi que ce soit sans eux.

à gauche : filtre neuf, à droite : fitre usagé

Grâce à notre isolation de la pièce, le reste du laboratoire n’a pas été touché par la poussière ce qui est également un point extrêmement positif.

Il ne nous reste maintenant plus qu’à carreler la zone et nous pourrons ensuite poser les premières paillasses du laboratoire !  On tient le bon bout 😉