Feel the heat
Au fur et à mesure que le nombre de pièces disponibles dans nos locaux s’accroît, il convient de les équiper pour que le travail y soit aisé et agréable. Bien que plusieurs de ces pièces soient efficacement isolées, leur chauffage en hiver est indispensable, car même la présence de dizaines de personnes et leur naturelle chaleur humaine 😉 ne suffit pas à garantir une température agréable. Jusqu’à présent, l’Électrolab a surtout chauffé ses locaux à l’électrique, car c’est un moyen qui est efficient en cas de présence occasionnelle dans les lieux, ce qui était le cas jusqu’à un passé récent.
Désormais, le lab est ouvert toute la journée en semaine, souvent en soirée et la nuit, ainsi que le week-end, ce qui rend le chauffage électrique bien moins compétitif. Si certaines zones excentrées restent pour le moment dotés de convecteurs, les zones de grande taille à proximité de la nouvelle entrée vont désormais être équipées d’un chauffage au gaz. Plus exactement, c’est une unique chaudière au gaz naturel (= gaz de ville) qui va – à terme – alimenter plusieurs aérothermes soufflant de l’air chaud. Nous avons opté pour une chaudière récente de 170kW qui pèse un peu plus de 400 kg et qui a l’avantage appréciable de n’avoir rien coûté du tout, puisqu’il s’agit d’un appareil de récupération qui nous été aimablement offert 🙂 . Ça fait chaud au cœur.
La chaudière était rangée dans notre stock depuis quelques mois. Restait à la positionner à son emplacement définitif dans la chaufferie du bâtiment. Cette petite promenade de chaudière fut exécutée magistralement le week-end dernier. Et comme il s’agit d’une chaudière « sur pattes », elle sait aussi prendre l’escalier, enfin presque !
Joke on the water
La chaudière désormais en place, il reste bien évidemment à construire le réseau de tuyauterie d’eau de chauffage.
Haha la bonne blague ! Le coût d’une telle installation effectuée par un professionnel étant incompatible avec les moyens financiers du lab, c’est donc tout naturellement que les membres de l’association s’improvisent apprentis chauffagistes avec mise en pratique immédiate dans l’objectif de construire le réseau de tuyauteries en acier entre la chaudière et les aérothermes. Il va sans dire que pour un bâtiment industriel tel que le nôtre et les exigences normatives qui s’y appliquent, toute solution à base de tuyauterie plastique (PER) tel que mis en œuvre désormais dans les appartements et maisons individuelles est inadaptée. Et il serait souhaitable que ce réseau soit terminé avant l’arrivée des véritables frimas d’hiver, qui par chance, tardent franchement cette année. Bref, une équipe soudée travaille actuellement tous les week-ends sur le chantier chauffage, climatisation et ventilation qui a encore besoin de bras supplémentaires. On embauche dare-dare.
Ça gaze
Mais il n’y pas que la tuyauterie du circuit de chauffage à construire. Le raccordement à la cheminée impose quelques travaux de fumisterie. Plus fâcheux, la puissance de la chaudière est telle que le raccordement en gaz de ville actuel du bâtiment est sous-dimentionné: il faut une nouvelle conduite en provenance du pipeline de gaz principal qui court dans la rue, à un bon mètre sous terre. Il est donc illusoire de vouloir mettre en service notre chaudière cet hiver: la nouvelle dérivation de gaz ne sera installée que courant 2016 par une entreprise spécialisée, qui a la capacité de mener ce type de chantiers.
Et en attendant, on sautille sur place pour ne pas avoir trop froid ?
Par chance, il existe une autre chaudière dans le bâtiment qui abrite l’Électrolab et son propriétaire accepte que l’on y branche temporairement notre réseau de chauffage. Bien entendu, l’énergie soustirée sera mesurée afin que l’on puisse dédommager le propriétaire de la seconde chaudière en raison du surcroît de gaz qu’il va consommer.
Heat pipe
Plus de cent mètres de tuyauteries acier en DN40 ont déja été intallées par les chauffagistes en herbe du lab. Le réseau actuel va encore être modifié et étendu de manière notoire. Mais ce qui est en place est déja opérationnel et permet de chauffer efficacement l’entrée du lab et l’ensemble de la zone convi. Le flux d’air crée par plusieurs extracteurs puissants permet d’amener cette chaleur dans d’autres pièces. De même, le passage des tuyaux (volontairement) non isolés dans d’autres zones du lab a le bon goût d’élever leur température de quelques degrés.
Certes, ces travaux de chauffage sont loin d’être terminés. Des sous-ensembles majeurs, telle la centrale de traitement d’air (CTA) sont encore en constuction et de nombreux autres tuyaux et gaines sont en attente d’installation. Dans les semaines à venir, on espère progressivement diminuer la consommation électrique nécessaire au chauffage de nos locaux, tout en étant paré contre les prochaines offensives de l’hiver.