Hot(te) rodders

Hackerspace à Nanterre

Hot(te) rodders

Le bar de l’Électrolab sert principalement des boissons, mais on dispose également d’un four traditionnel et d’un micro-ondes, afin que les membres puissent faire réchauffer leurs lasagnes chèvre-épinards et les pizzas surgelées amenées sur place. Évidement, les flaveurs artificielles ajoutés à ces plats industriels dégagent une odeur de graillon qui finit par envahir la moitié du lab. Ce qui a pour conséquence de donner faim à tout le monde 🙂 . Pour limiter ces menus^^ désagréments, l’installation d’une hotte aspirante puissante devrait résoudre le problème. Vu qu’elle ne sert que ponctuellement, un modèle d’occasion modifié pour nos besoins spécifiques fera bien l’affaire. Nous avons toutefois choisi une version “cuisine collective” en acier, dotée d’une bonne capacité d’aspiration.

Hotte aspirante du bar. Découpe de la sortie "aspiration" au coupeur plasma

Hotte aspirante du bar. Découpe de la sortie du tuyau d’évacuation à la torche plasma

Hotte aspirante du bar. Mise en place des chevilles de fixation au mur. En haut le tuyau d'aspiration en DN250

Mise en place des chevilles de fixation pour la hotte aspirante du bar. En haut le tuyau d’aspiration en DN250

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hotte aspirante du bar. Ça y est elle est fixée au mur

Ça y est elle est fixée au mur

Hotte aspirante du bar. Installation terminée avec les grilles de de maintien des filtres métalliques

Installation terminée avec les grilles de maintien des filtres métalliques

 

 

 

 

 

 

 

 

L’aménagement du bar a nécessité de nombreux autres travaux, tant en plomberie-sanitaire qu’en construction et adaptation de meubles. Tout a été réalisé sur mesure afin d’optimiser la place disponible, en maximisant les fonctionnalités et la facilité d’entretien.

Découpe du plan de travail du bar

Découpe du plan de travail du bar

 

 

 

gazétage

 

 

Il y a quelques semaines, nous évoquions sur ce blog l’installation de notre chaudière au gaz. Le raccordement audit gaz est désormais en bonne voie. Le coffret compteur-vanne-détendeur a été installé par nos soins dans le mur d’enceinte de la propriété. La tranchée arrivant de la conduite principale située dans la rue jusqu’en limite de propriété a été creusée et le tuyau d’alimentation y a été déposé. Le raccordement a été effectué à chaque extrémité dudit tuyau par un professionnel du cru.

Désormais, il reste à réaliser l’autre côté du raccordement, à savoir du coffret de rue jusqu’à la chaufferie, soit vingt bons mètres de tranchée. Les bagnards membres sont toujours partants lorsqu’il s’agit de retrouver les gestes des cantonniers d’antan, excellant dans le maniement de la pelle et de la pioche. Seuls des êtres faibles et oisifs remplacent cette saine gymnastique par un chantier sans âme ni sueur réalisé à la pelleteuse mécanique.

Lorsque la conduite de gaz sera arrivée à l’entrée de la chaufferie, la dernière étape consistera à y raccorder notre chaudière et à modifier le branchement de notre circuit d’eau chaude. Une fois les vérifications de sécurité effectuées, l’opérateur devrait prochainement nous ouvrir les vannes (de gaz). Pour l’hiver prochain, tout sera opérationnel question chauffage.

Installation par nos soins d'un coffret gaz supplémentaire dans le mur d'enceinte.

Installation par nos soins d’un coffret gaz supplémentaire dans le mur d’enceinte.

 

Le sujet “gaz” a un second volet qui – après un long sommeil – vient récemment de sortie de sa léthargie. Du temps du lab V1, il y a cinq ans, un réseau d’air comprimé (et oui l’air est aussi un gaz) a été créé et mis en service dans nos petits locaux de 150 m². Il était simplement alimenté par un compresseur premier prix acheté en GSB, qui nous a créé pas mal de soucis car nous dépassions allègrement le facteur de marche pour lequel il était prévu. Il a donc rendu l’âme à deux reprises 🙁 .

Quand le lab s’est agrandi et que les zones existantes ont changé de place, le réseau d’air comprimé originel a été en grande partie démantelé. On pouvait encore trouver, courant le long des murs, quelque tuyau en polyéthylène haute pression, se terminant parfois par un raccord, parfois par …rien.

Le manque de fiabilité du premier compresseur nous a rapidement encouragé à acquérir un modèle sérieux, de qualité professionnelle, disposant d’une pompe à palettes performante et relativement silencieuse. Ce nouveau compresseur est installé depuis un an en zone méca lourde où un tuyau libre alimentait alternativement, et au gré des besoins, des soufflettes, la fontaine de lavage, la presse hydraulique, le système de lubrification air-huile de la fraiseuse Charlyrobot et la perceuse inversée dédiée aux circuits imprimés.
Évidemment, le nombre d’appareils utilisant l’air comprimé augmentant, promener simplement le tuyau souple d’un endroit à l’autre du lab finit par lasser. Sans compter que s’il y a plusieurs utilisateurs simultanés, on doit à chaque fois bricoler un raccordement temporaire ou bien attendre son tour…

Cette situation dégradée est désormais révolue. Quelques membres ont consacré deux week-ends weekends et quelques soirées pour construire un nouveau réseau d’air comprimé centralisé. Environ cent mètres de tuyaux ont été installés en méca lourde, méca light, impression 3D et plusieurs points de raccordement ont été posés. Tout cela est alimenté par le compresseur à palettes déjà évoqué précédemment. L’air est séché par un sécheur d’air fonctionnant sur le principe de la climatisation, ce qui limite grandement la condensation d’eau dans les tuyaux. L’air comprimé est de ce fait délivré “sec”, comme on est en droit de l’attendre dans tout bâtiment industriel. Enfin, une grande cuve spéciale “air comprimé” complète le dispositif en servant de tampon. Si requis, une lubrification d’huile est ajoutée localement aux équipements ayant ce besoin. Les différents consommateurs d’air comprimé susmentionnés sont en cours de raccordement au réseau, ce qui permettra de les utiliser simultanément et sans passer par des préparatifs fastideux.

Réseau d'air comprimé centralisé du lab. Réalisation à l'aide de tuyaux de polyéthylène

Réseau d’air comprimé centralisé du lab réalisé en partie à l’aide de tuyaux en polyéthylène

Réseau d'air comprimé centralisé du lab. Le sécheur d'air supprime quasiment toute l'humidité de l'air distribué. Un équipement indispensable tant l'air comprimé humide est problématique

Le sécheur d’air supprime quasiment toute l’humidité de l’air comprimé distribué. Un équipement indispensable tant l’air comprimé humide est problématique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le réseau d’air comprimé “sec” va encore s’étendre prochainement vers les zones projets, élec et élec avancée.
À moyen terme, il est prévu de mettre en service notre grand compresseur de 10CV à pompe rotative, permettant ainsi le raccordement de gros consommateurs, tels les équipements de sablage.
Et une fois le réseau d’air comprimé complètement achevé, on pourra sereinement planifier puis réaliser un nouveau chantier du même acabit : le réseau centralisé de vide^^.

 

(Laser) show off
Récemment, le lab a récupéré une découpeuse laser d’entrée de gamme de seconde main. La machine de fabrication asiatique aux fonctionnalités classiques dispose d’un laser CO2 de 70W à excitation haute-tension permettant toutes sortes de découpes et gravure sur planches de bois et plaques de plastique. Les premiers essais semblent plutôt concluants même si des logiciels spécifiques et un peu anciens sont requis pour piloter les moteurs pas-à-pas. Cela étant, si la mécanique et l’optique sont encore en bon état, il n’est pas exclu que la partie logicielle soit mise prochainement au standard 2016, ce qui accroîtra accroitra sa facilité d’exploitation.
Un tel appareil complète indéniablement les autres équipements de découpe du lab (cisailles et scie à ruban) et sera fort utile pour les activités tels les loisirs (ré)créatifs et le modélisme.

Découpeuse laser CNC à tube CO2 de 70W

Découpeuse laser CNC à tube CO2 de 70W

Pièces découpées au laser dans une plaque de plastique transparent

Pièces découpées au laser dans une plaque de plastique transparent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’ailleurs, on est en droit de se demander pourquoi un tel équipment n’arrive que maintenant à l’Électrolab ? Alors que notre structure a déjà cinq années d’existence! Et bien, l’Électrolab étant un hackerspace, il n’a pas vocation a concurrencer ou imiter ce qui se fait usuellement dans les fablabs, désormais nombreux en Île-de-France.
Les différences entre fablabs et hackerspaces sont certes subtiles et donc parfois délicates à expliquer. L’une des plus remarquable à nos yeux est qu’un hackerspace limite l’acquisition d’équipements neufs tel que défini dans la charte des fablabs du MIT afin de privilégier l’acquision de machines d’occasion, qui seront réparées puis remises en service par les membres de l’association. De même, nous encourageons fortement la conception et la fabrication de nos propres équipements, ce qui – dans de nombreux cas – permet d’obtenir des machines aux qualités raisonnables tout en maintenant la dépense au minimum.
Pour en revenir à la découpeuse laser, le fait de ne pas en disposer a sciemment permis d’éviter l’effet “membre d’un jour” qu’ont observé certaines structures mettant en avant la présence d’un tel équipement dans leurs locaux, ce qui a dans certains cas engendré de véritables files d’attente pour les travaux de découpe laser. Mais bon nombre d’utilisateurs ne venaient que pour cet équipement précis et ne participaient à aucune autre activité ou publication de leurs projets.
C’est bien la preuve que le besoin d’un service de découpe laser est avéré et doit être couvert par des acteurs économiques qui souhaitent le promouvoir. A contrario l’Electrolab n’a pas vocation à fournir de services à tiers, que ce soit en découpe laser ou autre : l’usage des équipements est réservés aux membres.
Mais finalement, n’est-il pas plus intéressant de concevoir sa propre découpe laser plutôt que de simplement se servir d’un modèle commercial? Dans ce domaine, on a deux projets dans les cartons et celles et ceux que cela intéresse peuvent prendre contact avec nous pour une petite visite. Inscrivez-vous sur contact [AT] electrolab [POINT] fr

 

World Wide Meb
Les équipements hors normes – vous le savez déjà – ont indéniablement leur place à l’Électrolab. Et bien, nous venons enfin d’entrer dans le cercle très fermé des hackerspaces disposant d’un “MEB”, un Microscope Électronique à Balayage (“SEM”, Scanning Electron Microscope en anglais). À notre connaissance, deux autres structures comparables à la nôtre disposent également d’un tel équipement, il s’agit de dɸ/dt en Californie et Pumping Station One à Chicago. Notre équipement de marque CAMBRIDGE, entièrement analogique, a un facteur de grossissement maximum de 280 000 fois ce qui doit permettre de résoudre jusqu’à 10 nanomètres environ. Comme bon nombre des équipements récupérés du lab, notre MEB a besoin d’une petite maintenance et va bénéficier de quelques modifications. Par exemple, l’ajout d’une seconde pompe turbomoléculaire directement au niveau du canon à électrons permettra l’obtention plus rapide d’un vide poussé. Le remplacement du tube photomultiplicateur par un modèle récent beaucoup plus sensible est aussi à l’étude.

Manifestement, les microscopes électroniques des autres hackerspaces précédement cités sont peu ou prou de la même époque que le nôtre : les années quatre vingt dix. Ils sont sortis du service actif du fait que les entreprises et institutions qui les utilisaient les ont désormais remplacés par des équipements plus performants tel les microscopes à force atomique (AFM) ou les microscopes à effets tunnel (STM), dont un superbe exemplaire combinant ces techniques, est mis en oeuvre à l’ ESPCI de Paris.
À l’Électrolab, on se contentera d’un vénérable MEB d’ancienne génération, mais qui dans les prochains mois devrait néanmoins nous livrer quelques images intéressantes. Stay tuned, comme on dit 🙂

 

Microscope électronique à balayage. En cours de remise en état, afin de bientôt scruter l'infiniment petit. Pour parfaire le vide, on pense déja à lui rajouter une seconde pompe turbo-moléculaire

Microscope électronique à balayage. En cours de remise en état, il permettra bientôt de scruter l’infiniment petit