True Colors

Hackerspace à Nanterre

True Colors

The color of mauvais !
Afin de respecter un certain nombre de prescriptions normatives, une partie de nos locaux est peinte en rouge. Les coloriphiles et/ou les natifs du Sud-Ouest seront donc ravis d’apprendre que nous avons choisi un “rouge basque” pour peindre la plupart des poteaux de soutènement qui constituent la structure porteuse du bâtiment qui héberge l’Électrolab. Une fois le premier pot de peinture rouge de vingt litres vidé, il a fallu en approvisionner un second à la même GSB du coin où a été acquis le premier. Le magasin dispose d’une machine à colorer automatique qui teinte un pot de peinture blanche en ajoutant de manière très précise un certain nombre de colorants dûment étalonnés. Comme on s’approvisionne toujours au même endroit, la fidélité de la teinte demandée est censée être totale, vu qu’elle est directement enregistrée dans l’appareil. Malheureusement, le fait de mettre en œuvre une machine à colorer performante ne suffit pas pour garantir l’obtention de la teinte souhaitée.

Ainsi si la machine est déréglée ou mal approvisionnée, on a son “rouge basque” unique au monde, rien que pour soi. Enfin c’est ce qu’on finit par comprendre après quelques recoupements. Donc demander cette même couleur dûment référencée dans un autre magasin de la même enseigne disposant de la même machine ne permet pas de respecter la fidélité colorimétrique.

Un autre cas de figure, où la couleur attendue n’est pas la bonne, se manifeste si le processus de coloration s’interrompt de manière inopinée. En effet, au moment où s’effectue le mélange avec la peinture blanche, si l’un des colorants rouge vient à manquer dans la machine, la peinture est inutilisable 🙁 . La teinte est bien trop claire. On refuse de payer le pot qui ne nous est d’aucune utilité. Le vendeur est furax mais tant pis. Et évidemment, nos travaux de peinture ne peuvent pas avancer.

Autre tentative quelques temps plus tard. Dans la même GSB, on achète à nouveau un pot de peinture blanche et le faisons colorer sur place. Cette fois-ci, le processus se termine normalement : l’imprimante de la machine à colorer édite l’étiquette précisant la teinte. On y lien bien “rouge basque”.
Ce second pot a été utilisé environ quinze jours après son achat. Au premier coup de pinceau, on observe une magnifique couleur rose framboise !µ¤¿¡#%¥¢ …qui évidemment est très différente de ce qui a été commandé. Vu que le processus de coloration s’est déroulé sans encombre, l’hypothèse la plus plausible que l’on peut avancer, c’est que la machine a été remplie avec les mauvais colorants ou bien que ceux-ci ont été mis dans les mauvais bacs de stockage! Y’a pas à dire, mais là, question n’importe quoi, on a atteint la coupine. Les vendeurs de notre GSB locale ont indéniablement réussi à détraquer leur appareil de coloration.
Il est fort probable que ce même jour, la plupart des clients de l’enseigne ayant demandé la coloration d’un pot de peinture soient repartis avec une couleur un peu différente de ce qu’ils attendaient 🙁
Pour le moment, la GSB a refusé le remboursement du pot de peinture (100 EUR) et le siège social (maison mère) auquel l’Électrolab a écrit, fait la sourde oreille! Ça ne va pas tarder et on ne pourra plus les voir en peinture, ceux-là. Et bientôt on risque d’avoir envie de jouer en vrai grandeur à Splatoon® avec leur superbe rose framboise.

 

Même si la restitution des couleurs de l'image est loin d'être idéale, la couleur du du poteau de gauche – partiellement peint – tire nettement sur le rose sombre. La couleur souhaitée est celle du poteau sur la droite de l'image

La couleur du poteau de gauche – partiellement peint – tire nettement sur le rose. La couleur souhaitée est celle du poteau sur la droite de l’image

Pour résoudre notre problème d’approvisionnement en peinture ayant la teinte souhaitée, la seule solution fiable a consisté a sélectionner un autre fournisseur qui nous a créé notre teinte en analysant un échantillon peint à l’aide d’un spectrophotomètre en lumière visible. Ce dernier va piloter une machine à colorer afin de recréer une teinte identique. Même si ce nouveau pot nous a coûté quelques dizaines d’EUR de plus, les essais effectués sont tout à fait probants : on n’observe aucune nuance tinctoriale entre une surface peinte avec le premier pot (qui est pour nous la couleur de référence) et la peinture composée sur mesure. Mais pour en arriver là – outre le fait que cela a retardé certains chantiers pendant de nombreuses semaines – on en a vu de toutes les couleurs…

 

New (in the) Box
Si la zone « entreprises » de l’Électrolab comporte déjà deux pièces opérationnelles depuis février 2015, l’aménagement du troisième local ne s’est terminé qu’en octobre de cette même année. La complexité particulière du lieu ne permettait pas de terminer les travaux en synchronisme avec les deux autres espaces. Les stratèges du lab avaient initialement dédié ce troisième espace comme bureau de coworking sous forme d’un open space (bureaux en plateau ouvert) de huit places. La demande d’espaces privatifs étant plus importante que les espaces collaboratifs, la troisième pièce est actuellement louée in extenso à une seule structure. Des places de coworking pourront néanmoins être mises à disposition en d’autres endroits du lab. La transformation entre espace privatif et espace partagé se limite d’ailleurs à déplacer des bureaux et des armoires, ce qui est aisément réalisable et même, si nécessaire, parfaitement réversible.
Comme d’usage, les membres de l’Électrolab se sont mués en apprentis artisans pour mener à bien ce chantier. Ragréage, plâtre, isolation, ventilation, électricité, éclairage, réseau informatique, menuiserie métallique et peinture sont les principaux chantiers qu’il aura fallu mener pour transformer une ancienne zone de stockage en un lieu de travail agréable.
Bien entendu, aucun des membres du lab n’est un professionnel des corps de métiers usuellement sollicités pour aménager une pièce. Moralité : c’est réalisé – comme d’habitude – un peu à la «one again, version Électrolab » : comprendre, analyser, se documenter, apprendre des professionnels pour obtenir un résultat que n’importe quel expert du cru qualifierait indubitablement de modeste, mais qui est suffisant pour notre usage et pour les startups que nous accueillons : simple, propre et fonctionnel.

Box entreprise n°3 entièrement terminé et aménagé : il est prêt à être loué

Box entreprise n°3 entièrement terminé et aménagé : à peine achevé il est déja loué!

Finalement, pour des bénévoles agissant pro bono et sans compétences professionnelles avérées dans le second-œuvre, le résultat est – ma foi – fort honnête. D’ailleurs, l’évaluation est d’autant plus aisée et flatteuse lorsqu’on est juge et partie 🙂

 

Custom enclosure
Outre les réseaux d’eau et d’éléctricité, des gaines du système de ventilation parfois cachées, parfois apparentes parcourent les plafonds du lab. Dans le box entreprise n°3, deux tuyaux souples raccordés à une VMC doivent passer sous l’un linteau en béton armé qui supporte la dalle de l’étage supérieur. Le linteau étant un élément de structure qu’il est impossible de découper même partiellement sans risquer de le fragiliser, il n’y a pas d’autre solution qu’un passage sous-jacent des tubes. En conséquence, la hauteur du plafond est abaissé d’environ quinze centimètres sur une surface d’un demi-mètre carré. À cet endroit précis, les deux gaines de ventilation vont être cachées par un coffre sur mesure réalisé à partir d’élements d’ossature en acier pour plaques de plâtres. Deux membres se sont attelés à sa conception et sa réalisation lors d’un récent week-end de travaux, pour une mise en place pendant un soir de semaine. Le caisson sera amovible, facilitant ainsi une éventuelle inspection ou action de maintenance. On n’est jamais trop prudent 😉

Supports métalliques pour la réalisation d'un cache masquant les tuyaux de ventilation

Système d’ossature métallique amovible pour le caisson masquant les gaines de ventilation du box entreprise n°3

Cache des gaines de ventilation : mise en place des planches de contreplaqués

Le même caisson que ci-contre, après fixation des premières planches de contreplaqués

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Pressons pressons,
La réhabilitation de notre presse hydraulique d’atelier arrive à son terme. Il convient d’admettre qu’une poignée de membres n’a pas ménagé ses soirées et ses week-ends pour remettre sur pied cette machine acquise chez un ferrailleur.
Tout a été démonté, décapé puis remonté et repeint. Le système d’alimentation pneumatique – trop vétuste – a été remplacé par des éléments plus modernes.
Disposer d’une presse hydraulique, c’est l’assurance de pouvoir démonter et remonter sans heurt bon nombre d’assemblages et sous-ensembles mécaniques. Ainsi, la dépose ou la mise en place de roulements à billes est une opération courante qui s’effectue sans risque et très simplement à la presse, alors que l’on peut s’embarquer dans une galère sans nom sans un tel équipement.
Pour qu’une presse soit exploitable, il convient de lui adjoindre des outillages adaptés aux différentes actions à mener. L’Électrolab est désormais à un niveau d’équipement suffisant pour concevoir par ses propres moyens les indispensables “chasse roulements” que ce soient ceux de forme “tampon” ou de forme “cloche“.
L’idéal étant de disposer à terme d’un lot relativement complet couvrant une vaste plage de diamètres, par exemple de 2 à 50 mm pour les tampons et de 8 à 150 mm pour les cloches.
Pour des usages plus spécifiques tel que le pliage de tôles et l’utilisation d’outils de brochage, des adaptateurs spéciaux devront être conçus. Enfin, il convient d’admettre qu’une presse hydraulique à déplacement lent comme celle-ci n’est pas idéale pour les travaux de découpe ou de déformation de tôles. De plus sa capacité n’est “que” de cinquante tonnes, ce qui est un peu juste. Mais en attendant mieux, on s’en contentera.

Presse hydraulique d'atelier Photo prise chez le ferrailleur en juin 2013

Presse hydraulique d’atelier. Capacité : cinquante tonnes
Photo prise chez le ferrailleur en juin 2013

 

Presse hydraulique de cinquante tonnes, entièrement réhabilitée par les membres

La même presse, entièrement réhabilitée par les membres de l’association

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Got us under pressure
Et justement le “mieux” est déjà arrivé au lab. En effet, au printemps 2015, notre association a pu rapatrier – parmi d’autres machines de métallerie – une imposante presse à vis de quatre vingt tonnes. C’est une presse “rapide” dont l’énergie de frappe est “stockée” dans deux lourdes roues à inertie, bien visibles en haut de la machine. Ce type d’équipement est idéal pour des travaux d’encochage et d’estampage de tôles, mais peut aussi servir de marteau-pilon de forge. Par chance, le précédent propriétaire disposait d’un lot de matrices de découpe de tôles qui, bien évidemment, a été récupéré par le lab. La machine de près de trois mètres de hauteur, qui pèse une bonne tonne, n’est pas encore opérationnelle : elle nécessite une action de réhabilitation conséquente pour la remettre en service et l’adapter un tant soit peu aux normes actuelles. Sûr que l’on trouvera parmi nos membres des personnes intéressées par un tel chantier.

Presse à vis 80 tonnes, à restaurer Un tel équipement est particulièrement adapté aux estampages et découpe d'encoches.

Presse rapide à vis ayant une capacité de quatre-vingt tonnes. La restauration complète reste à faire

 

Pestacle
L’Électrolab a accueilli en zone convi pendant une semaine une petite troupe de théatre, afin de leur permettre de répéter et de parfaire leur œuvre actuelle. En remerciement, les deux actrices et auteures du spectacle “Il était une fois Internet” ont assuré le jeudi 26 octobre une représentation colorée et vivante devant un public d’une cinquantaine de personnes. Si le conte présenté est principalement dédié aux plus jeunes à partir de huit ans, les thématiques et problématiques présentées ont également l’heur de sensibiliser les adultes aux enjeux de la toile, qu’ils soient des acteurs du numérique ou de simples utilisateurs d’Internet.

 

Spectacle "Il était une fois l'Internet"

Spectacle “Il était une fois l’Internet”

Spectacle "Il était une fois l'Internet"

Spectacle “Il était une fois l’Internet”