Move on
Qu’on se le dise : le sol de notre salle électronique est enfin terminé, il est temps de passer aux choses sérieuses !
Sauf exception, le mardi est plutôt réservé à la détente : le projet principal étant de dévorer avec délicatesse un repas digeste et raffiné pour fêter la disparition du rose dans la zone électronique et, croyez-le ou non, c’est ce qu’on a fait !
Au menu:
– cake aux pruneaux et roquefort (cuisiné par l’un des membres);
– saucission du pays;
– escalopes à la crème et aux champignons;
– carottes vapeur, façon Vichy;
– Fusilli et râpé d’Emmental;
– desserts.
Avec modération, nous avons avons fait sauter quelques bouchons, facilitant ainsi notre déglutition (très pratique, cet embout tire-bouchon pour visseuse).
Retour vers le passé
Par pur plaisir, quelques membres ont souhaite faire renaître de leurs cendres quelques équipements informatiques du précédent millénaire. Voir fonctionner ces reliques déclenche immanquablement prostrations et ablutions rituelles. On a du faire prendre l’air à quelques dévôts au bord du malaise vagal, tant l’émotion était forte.
Si l’Atari ST a démarré du premier coup, faisant résonner le lab du bruit si caractéristique et o combien nostalgique de son lecteur de disquettes, le portable Sparc répondant au doux nom de “pétunia” n’a pas daigné relever le défi et s’est contenté de faire brièvement clignoter une série de lignes difformes sur son écran. Une telle pièce de musée ne saurait tomber dans l’oubli et nous prendrons probablement le temps de nous occuper d’elle dans un avenir proche.
Retour vers le futur
Le bureau a profité de la présence d’une assistance nombreuse (et affamée) pour présenter les prochaines étapes des travaux d’aménagement du lab. Dans la mesure du possible, sont placées en priorité haute les actions les plus salissantes. En effet, nous doutons que les membres bricoleurs apprécient durant tout le premier semestre 2011, qu’une fine – mais tenace – couche de poussière de ciment et de plâtre recouvre régulièrement leurs projets en cours de développement. Accessoirement, on voudrait éviter que les appareils de mesure indispensables à notre activité nous fassent une crise d’asthme le jour où ils seront remis en marche.
Point presse
Il semblerait que les les médias se bousculent au portillon pour venir reporter chez nous. C’est une excellente nouvelle, notamment pour ceux qui rédigent le contenu du site, wiki et mailing list. Si la com est généreusement sous-traitée par des pros, les “communication managers” du lab vont pouvoir disposer de plus de temps pour réaliser leurs propres projets 🙂
Hotte d’or
Sans emplacement précis pour cause de travaux en différents endroits du lab, la cuisine “mobile” s’installe là…où il y a de la place. Ce mardi, c’était à nouveau dans la zone électronique et plus précisément sous notre puissant ventilateur triphasé. Celui-ci fait du coup office de hotte aspirante d’une redoutable efficacité, en dépit d’un niveau sonore un poil désagréable. Bien entendu (sic), lors de notre installation initiale des locaux, une pièce a été dédiée à la cuisine, mais pour le moment elle n’est pas aménagée. En tout cas, les vapeurs culinaires dégagées durant le cookcking (contraction de cooking et hacking) imposera de disposer d’une hotte aspirante performante et de grandes dimensions.
Au poste !
Afin de remotiver les troupes, en plus du repas gastronomique, nous avons pu faire quelques petites expérimentations plus en rapport avec nos domaines de compétences habituels. Nous avons donc installé provisoirement 2 tables dans la zone électronique, correspondant à 2 postes de travail (certes encore un peu spartiates car équipés d’un seul fer à souder pour deux) pour pouvoir commencer à travailler un peu.
Force a été de constater que la mutualisation à outrance de fer à souder est une très mauvaise idée qui peut conduire à des débordements 🙂
Nous nous sommes donc résignés à dépalletiser quelques équipements de mesure et fers à souder supplémentaires, pour maintenir la paix et l’amour au sein du lab 😉
Sens dessus-dessous
Votre sagacité ne nous avait pas échappé : vous vous êtes bien demandé pourquoi diable les tables des postes de travail provisoires de la zone électronique sont-elles installées dans le mauvais sens ?
Un aménagement néo-new-age ? Une discontinuité spatio-temporelle ? Et bien non, la raison est bien plus terre-à-terre.
Un véritable poste de travail électronique, également appelé “paillasse”, a une profondeur bien supérieure à un plan de travail de cuisine. Cela provient du fait que les électroniciens ont le bras long les appareils de mesure de qualité – posés à demeure à cet endroit – arborent des profondeurs respectables allant souvent de 500 jusqu’à plus de 700mm. Si l’on prévoit de garder un espace pour le branchement à l’avant et à l’arrière desdits appareils ainsi qu’une zone de travail “utile” d’au moins 400mm, cela nous conduit à une paillasse de profondeur standard de 1200mm.
Les tables dont nous disposons au lab font 1400mm et il n’est pas du tout prévu de les scier pour les remettre au standard. Dans la version finale des postes de travail, les pieds à l’avant des tables – trop nombreux et donc gênants – pourront par exemple être remplacés par un linteau fixe en acier.
Magnéto Serge
Un de nos généreux donateurs nous a sollicité pour réparer l’alimentation de son magnétoscope VHS tout droit sorti du paléolithique. Vu les dons en matériel immédiatement exploitables et en excellent état qu’il nous a généreusement concédé, on lui devait bien cela.
La tâche était déjà dans les tuyaux depuis quelques temps : les composants douteux de l’alimentation ont été remplacés. Il ne restait plus qu’à effectuer quelques essais afin de statuer sur la résurrection de ce sous-ensemble OEM.
Habillés en tenue de feu, extincteurs et serpillère humide en mains, on a remis le “jus”. Résultat : ça marche, l’alim est repartie comme en 40.
Le proprétaire pourra la réinsérer dans son dérouleur de bande natif ce qui devrait le rendre à nouveau opérationnel pour de nombreuses et passionnantes soirées “home vidéo”.
Et les shadoks pompaient…
Dans l’enthousiasme général et l’allégresse provoquée par la mise sous tension des deux fameux postes de travail, nous avons immédiatement pu commencer à travailler sur les petits projets simples dont nous vous parlions sur le wiki et notamment le graisseur automatique pour chaîne de moto.
Pan, sur la cafetière !
Un des membres a apporté une cafetière électrique défectueuse – signée d’un défunt fabricant français – avec pour objectif de la réparer. Ce modèle est basé sur une pompe haute pression et permet de ce fait de se préparer un expresso. La particularité de cet engin réside en un temps de chauffe réduit à quelques secondes. Outre une puissance généreuse (1400W), c’est surtout le principe de régulation employé qui permet cette prouesse. La pompe est pilotée de manière interactive au gré de la température instantanée de l’eau dans le corps de chauffe. L’eau coule donc de manière discontinue au début du processus et cet écoulement devient permanent dès la seconde tasse.
Du fait que ce modèle ne dispose d’aucune cruche pour garder le café au chaud, le corps de chauffe est désactivé dès que l’appareil n’est plus sollicité. L’exemplaire que l’on avait devant nous présentait manifestement un défaut : le corps de chauffe était alimenté en permanence et à pleine puissance ! En l’état, cet appareil pourrait très bien servir de convecteur 🙂
Comme tel n’est pas son destin, les composants litigieux ont été remplacés dans l’heure et ce superbe samovar de cuisine délivre à nouveau fièrement, son breuvage aromatique.
Là où on a été plus que dubitatifs, c’est que la sécurité anti-surchauffe repose entièrement sur le microcontrôleur intégré à l’appareil : si l’alimentation de celui-ci est anormale (ce qui était le cas), il plante et met le chauffage à fond ! Risque d’incendie garanti. Il est étonnant que le fabricant ait fait l’impasse sur une seconde sécurité (fusible ou contacteur thermique) pour palier au dysfonctionnement du processeur. Typiquement le genre de cadeau à offrir à son meilleur ennemi…
Planchons
Le double-décamètre est de sortie de soir. Pendant que trois métreurs cartographient au fusain et sur parchemin d’époque le moindre recoin du lab, un quatrième – dessinateur de son état – clique frénétiquement sur le mulot de son poste de travail pour compléter le plan des locaux. Dès que les murs et portes seront modélisés, il sera possible de réfléchir sereinement à l’installation des différents réseaux :
– électricité (lumière, chauffage, prises, forces triphasé, ondulé, secteur isolé, rail DC mutualisé)
– réseaux (gigabit Ethernet, fibre, sonorisation)
– sanitaire (évacuation, eau chaude, eau froide, eau lourde)
– “utilities” (évacuation des fumées, aspiration centralisée, air comprimé, vide)
Il était pas prévu d’installer aussi un pneumatique ? Quoi qu’il en soit, on est bien plus proches de la fin que du début 😉