Mechanic workshop revival
Du temps de l’Électrolab 1.0 et ses vastes^^ 150m², l’une des pièces de 25m² était dédiée à la mécanique. Elle accueillait les machines-outils conventionnelles (tour et fraiseuse) deux petits routeurs CNC (Charly et ID Conception) une scie à ruban pour métal et un établi. Autant dire que le confort était du style spartiate et il fallait éviter de travailler sur des pièces de grande taille sous peine de monopoliser l’ensemble de l’atelier.
Depuis environ six mois, ce petit atelier de mécanique a été démantelé et les machines qui s’y trouvaient ont été mises en stockage : il n’était donc plus possible de s’en servir.
Après un premier lot de travaux d’aménagement qui se termine sereinement – bien que cela n’aille jamais assez vite – de nouvelles zones entrent progressivement en chantier.
C’est notamment le cas de l’atelier de mécanique générale dont l’aménagement a débuté en février 2015. Semaine après semaine, on y installe exclusivement les machines-outils lourdes, tant conventionnelles que CNC, dans un espace dix fois plus vaste que précédemment. Le routeur Charly et la scie à métaux n’y ont plus droit de cité : ils sont placés respectivement en « méca légère » et en zone stock.
La nouvelle zone mécanique est désormais suffisamment grande pour que l’on puisse accéder – et c’est plus que souhaitable – de tous côtés des différentes machines, facilitant ainsi leur maintenance et les actions de nettoyage. De vastes étagères et meubles accueillent les outils et accessoires indispensable pour réaliser des usinages de qualité honorable. Dix mètres linéaires d’établis lourds sont également prévus afin de permettre aux bricoleurs aguerris de travailler dans des conditions optimales.
Dès maintenant, la zone mécanique est déjà utilisable en mode dégradé même s’il reste encore de nombreux travaux à réaliser d’ici l’été : éclairage général et ponctuel, courant triphasé et air comprimé sont à installer. Sans compter les indispensables révisions ou réparation de machines.
En effet à l’Électrolab, chaque membre est à la fois utilisateur et contributeur : la maintenance et la remise en service des machine est à la charge des adhérents. Maîtrisent-ils parfaitement ce domaine de spécialiste? Absolument pas, mais ce n’est pas une raison valable ou suffisante pour s’en affranchir. Patiemment, méticuleusement, ils apprennent à se débrouiller dans cette activité si particulière en se documentant sans cesse et en se renseignant auprès de professionnels et de sachants. Cette démarche éminemment (auto-)formatrice est grandement encouragée dans notre association. Celui qui ne sait pas a un objectif clair : défricher, découvrir, apprendre sans cesse pour se familiariser avec de nouveaux domaines, métiers et équipements.
C’est de cette culture technique et scientifique sans cesse élargie qu’émergent les projets les plus innovants et les produits les plus performants.
Maîtriser les équipements de la zone mécanique est de mise pour tout mécatronicien ou roboticien. C’est aussi un atout indéniable pour tout bricoleur un tant soit peu expérimenté. Et ce bricoleur, cela pourrait être vous !
Trashcan lamps (Fiat lux purgamen)
Dans ses fréquentes actions de récupération, qui permettent d’équiper nos locaux de 1500m² à un coût compatible avec les moyens modestes de l’association, le lab a pu disposer de quelques luminaires HQI initialement destinés à une installation dans un faux-plafond. Les ampoules à décharge de type HMI ou HQI ont l’avantage de consommer peu, de fournir un éclairage blanc proche de la lumière du jour et – ce n’est pas à négliger – restituent une forte intensité lumineuse. Ces luminaires spéciaux se trouvent fréquemment dans les vitrines, les magasins d’alimentation et de vêtements car leur IRC élevé garantit un rendu fidèle des couleurs.
Les spécialistes de l’éclairage du lab s’interrogeaient sur l’endroit idéal pour mettre en service ces luminaires circulaires aux qualités indéniables, mais qu’il est complétement irréaliste d’installer dans un plafond en béton vibré, comme celui qui surplombe l’ensemble de nos locaux.
Prenons par exemple notre nouvelle et vaste entrée principale, qui mérite – comme toute entrée qui se respecte – de disposer d’un éclairage puissant et moderne. Pour baigner la surface disponible d’une lumière abondante et douce, rien ne vaut un éclairage indirect, c’est-à-dire pointant vers le plafond en se servant de ce dernier comme réflecteur. Reste à transformer les luminaires HQI encastrables dont nous disposons pour permettre leur installation en saillie.
Après d’interminables secondes de réflexion, la combinaison d’une poubelle métallique de salle de bains et d’une suspente de faux-plafond permet de créer un luminaire mural moderne et bien entendu, totalement ininflammable. C’est un hacking d’objets très simple réalisé dans la plus pure tradition de l’Électrolab : concevoir exactement ce dont on a besoin à partir d’objets existants déjà en notre possession.
Dry environment
Les visiteurs ou nouveaux membres sont toujours impressionnés par les moyens immédiatement ou potentiellement disponibles à l’Électrolab. En effet, si tous les équipements ne sont pas opérationnels, c’est par ce qu’il convient parfois de trouver les premiers membres qui auront à s’en servir 🙂 Ceux-ci vont préalablement investir un peu de temps pour remettre en service un appareil qui bénéficiera in fine à l’ensemble des adhérents. Ces actions de maintenance/mise en service ont toujours été un facteur d’intégration remarquable et sont consubstantielles à la qualité de membre de l’association. Bon nombre de ces équipements nous ont été donnés – car anciens et dépassés – ou éventuellement acquis pour une somme modeste. Indéniablement, ils ne sont pas “dernier cri”. Mais faut-il pour autant les mettre au rebut alors que leur utilité est avérée, si l’on est pas trop exigeant?
Pour illustrer cette réalité, il est possible d’évoquer la zone d’impression 3D qui a été récemment équipée d’une étuve de déshumidification ayant nécessité quelques heures de travail pour sa remise en service. Entièrement fabriquée en acier inoxydable, on y stocke désormais les bobines de fils plastique destinées aux imprimantes 3D du lab. En effet, les cadors de l’usinage additif savent depuis belle lurette que la plupart des plastiques absorbent une faible quantité d’humidité (quelques pourcents), ce qui modifie de manière défavorable la qualité d’impression.
L’optimisation du processus FDM passe donc naturellement par le stockage des consommables en atmosphère à humidité contrôlée. De nombreux particuliers disposant d’imprimantes 3D stockent leurs rouleaux de fil dans des récipients fermés avec du riz qui absorbe l’humidité, et cela fonctionne très bien. Au lab nous disposons d’une étuve adaptée qui ne nous a rien coûté. Autant s’en servir à bon escient 🙂
Ironing system
L’installation récente et attendue d’un essuie-mains à tissu continu en coton dans les toilettes a néanmoins posé un problème d’intendance difficilement évitable. Une fois le rouleau de tissu consommé, il faut…le laver 🙁 Dans les entreprises et institutions, c’est bien évidemment un prestataire qui assure le chargement des essuie-mains et du nettoyage du rouleau de tissu usagé. Ces services “all inclusive” sont de fait réservés à des professionnels qui ont les moyens de les payer. L’Électrolab ne disposant pas d’une telle puissance financière, le lavage, repassage et roulage des tissus de l’essuie-mains se fait en interne par des membres 🙂
Si l’action de repassage ne requiert pas d’être diplômé BAC+8, il reste toutefois à résoudre le délicat problème de l’enroulage des 35 mètres de tissus. L’idéal étant bien évidemment d’enrouler ce long ruban au fur et à mesure de son repassage.
Afin d’être entièrement autonome, notre préposé à cette tâche stratégique a imaginé et mis en service un système d’enrouleur électrique actionné par pédale. Il comprend même un frein par injection de courant, évitant ainsi au repos, le déroulement intempestif du tissu. Le détail de l’installation vous est présenté visuellement dans l’image ci-dessous.
Rien que pour voir fonctionner régulièrement ce mécanisme, on ira se laver les mains deux fois plus souvent!