Showroom
Comme tous les mardis, celui de cette semaine était le jour d’ouverture du lab. Il a permis d’accueillir membres et sympathisants dans l’objectif de faire connaissance et de discuter le bout de gras. Notre repas du soir était toutefois un soupçon plus digeste car on a souhaité présenter un casse-croûte plus varié qu’une simple ventrèche.
Au menu :
– triangles de tartes salées;
– le poulet aux jeunes poivrons mariné au curry, accompagné de son riz pilaf;
– la ronde des fromages;
– tarte frangipane (préparée par un membre);
– compote de pommes.
La préparation du plat de résistance s’est en réalité déroulée le lundi soir afin de limiter la charge de nos toques blanches. Et leur tâche était d’envergure. Vu le nombre de personnes présentes et désireuses de dîner ce mardi, il a fallu se résoudre à organiser…deux services.
Flashe Gordon !
Deux reporters de presse, accompagnés de leurs photographes respectifs sont venus nous rendre visite ce jour. Apparemment, l’Electrolab devient un lieu propice à la récolte d’informations pour commettre des articles ayant trait à la culture hackerspace. L’objectif – c’est du moins notre souhait – est de la faire découvrir urbi et orbi.
Interviews (musclés) et photos (anthropométriques) se sont déroulés pendant plus de deux heures.
Tout comme aux défilés de mode haute couture printemps-été 2011 ayant eu lieu cette semaine à Paname, les flashes et boîtes à lumière crépitaient frénétiquement pour capturer, que dis-je immortaliser, l’événement de la soirée. En effet, nous avons invité les danseuses du Crazy Horse les membres et sympathisants ont exposé leurs créations actuelles en électronique, informatique, robotique et mécanique. Les innombrables prises de vue des photographes et prises de notes des journalistes ont su capter la substantifique moelle de cet événement où l’enthousiasme, la créativité et l’innovation occupaient les places d’honneur.
Coup de projet(kteur)
Faut-il le rappeler, les membres actuels de l’Electrolab ne sont pas nés de la dernière averse (de neige). Certains ont déjà une longue expérience de hacker derrière eux, dont le lab profite “pleinement” puisqu’ils sont affectés – les week-ends de travaux – à la pose du carrelage au sol.
Ce mardi, on a donc souhaité élever un peu le débat et leur mettre a disposition des tables d’exposition afin qu’il puissent présenter leurs bébés, dorlotés pendant de longues soirées d’hiver : robots de toutes sortes, textiles lumineux, appareils de mesure homebrew, cycles électriques et autres engins de mobilité occupaient la zone électronique transformée en showroom.
En dépit de notre mobilier d’excellente facture, nous nous sommes abstenus d’y placer la voiture électrique Volta d’un des membres, d’ailleurs parfaitement opérationnelle : on a du se résoudre à la laisser sur le parking, elle a ainsi pu se faire flasher… par les journalistes.
Zoo de nuit
La frénésie quelque peu retombée, l’un des membres nous a fait piloter son serpent robotisé. Conçu par un astucieux assemblage mécatronique, il se commande via une radio de modélisme en ondulant gracieusement comme son frère, tapis dans les sables du désert de Sonora. Chacun aura ainsi pu mesurer sa dextérité en se mettant dans la peau d’un serpent. On attend la version alligator des Everglades avec impatience…
Et Pétunia va
Dans notre rubrique rétro-informatique, on annonce que la convalescence de Pétunia – petit ordinateur personnel transportable à base de Sparc et dont on vous avait parlé la semaine dernière – est désormais terminée. Les docteurs (in love) du lab ont joué du bistouri électrique pour la remettre sur pieds, et depuis, elle se porte comme un charme, si l’on omet le mauvais fonctionnement de la partie basse de l’écran, preuve de son grand âge.
De même, l’un des membres avait amené deux générateurs RF à lampe d’une marque mythique, d’ailleurs à l’origine de la Silicon(e) Valley. Ces brontosaures, apparus peu après la seconde guère mondiale (du précédent millénaire) fournissent, en dépit de leur âge avancé, des signaux de qualité tout à fait remarquable. Leur mécanique, certes vieillissante, nécessitera probablement un peu d’huile (de coude) pour qu’ils puissent retrouver toute leur place au sein d’un poste de travail de la zone électronique. En tout cas, tant qu’un généreux donateur ne nous aura pas fourni des équipements plus récents et de qualité équivalente, il n’est pas prévu de mettre ceux-ci au musée.
Grosse caisse
En prévision d’une horde d’adhésions, notre trésorier a été doté d’une caisse portable spéciale avec double serrure à pompe et système antivol. Comportant plusieurs compartiments pour papiers à valeur faciale et autres chèques (en bois), sa partie supérieure dispose en outre d’un trieur à monnaie dédié aux Francs CFA.
Vu l’importance stratégique de son rôle pour le lab, le gardien de nos finances se devait de disposer d’un tel équipement, afin d’encaisser les cotisations de l’association Electrolab, désormais officielle.
Pour parfaire sa panoplie, et éviter que notre trésorier se sépare de sa valise (de billets), on envisage maintenant de lui offrir une paire de menottes, avec option fourrure…
Presse (ion)
Cette soirée spéciale, complétée par la venue des journalistes, a bien évidemment nécessité quelques préparatifs. Immanquablement, ce genre de situation peut engendrer une certaine fébrilité chez quelques uns. Qu’est-ce qu’on va montrer ? Quelle est l’image qu’il faut donner?
Taratata, les mises en scènes, c’est bon pour les fictions télévisées et quelques entreprises soucieuses de leur image.
Rien de tout cela à l’Electrolab : ici on est dans le réel (= les pieds sur terre) et nous n’avons rien à prouver à personne ni de comptes à rendre à quiconque, puisque totalement indépendants et autonomes.
Pour ce qui est des interviews, on a simplement expliqué le concept de l’Electrolab à nos visiteurs d’un soir. Il consiste en la création d’une structure stable et pérenne destinée à mettre à disposition des membres des équipements et outillages. Ceux-ci leur permettront de concevoir des projets en électronique, mécanique et informatique plus ambitieux que ce qu’il est envisageable de réaliser à la maison.
Quelques exemples concrets de projets? Il y en plusieurs qui ont été exposés ce mardi ou présentés sur le wiki. Mais surtout, il y en a mille autres dans la tête des gens. Pour les découvrir, vous pouvez passivement lire ces quelques pages (parfois au second degré) mais il est bien plus intéressant de venir nous rejoindre – de préférence en bleu de chauffe – pour participer à cette grande aventure.
Salle de bains
Actuellement, on réfléchit d’arrache-pied à l’aménagement de la salle de bains. Outre les discussions stratégiques sur le positionnement optimal du dérouleur de papier toilette, on prévoit aussi d’installer un trône, un lavabo, une douche, un radiateur sèche serviettes et un vomitarium.
– Yesse ! Ça c’est la classe! Tournée générale !
– Hep, hep, un instant Igor…Ah?…l’architecte en chef me fait signe que non, il n’y a pas assez de place dans le volume imparti à la salle de bain pour installer un dégeuloir “japonais” avec douchette à l’eau tiède pulsée et sèche-amydales à flux d’ions négatifs apaisants qui diffuse une senteur “pins des Landes”.
– Bon, c’est dommage, c’était pourtant bien dans l’esprit hackerspace…
Soyons clair sur ce sujet. Les “sympathisants” qui ont une canette scotchée dans chaque main 24h sur 24h et qui ne jurent que par la culture “Arduino-Bière” – sans Arduino mais avec vodka – ne se sentirons peut être pas vraiment à l’aise à l’Electrolab. En effet, de nombreux travaux et projets actuels (comme futurs) requièrent concentration, clareté d’esprit, reflexe et dextérité. C’est une exigence délicate à conciler si l’on ne cesse de tituber ou voir double. Par ailleurs, certains équipements du lab sont fondamentalement dangereux à utiliser si l’on ne fait pas un tant soit peu attention. Alors si, à cause de l’absinthe, on se prend en plus pour Superman, on a vite fait d’y laisser un doigt qui, jusqu’à preuve du contraire, ne s’achète pas en pièce de rechange au Monop’ du coin.
Pour ceux qui ne savent pas du tout se maîtriser, la zone “remise en forme” située à l’extérieur du lab dispose d’un abreuvoir avec rinçage “douceur” au tuyau d’arrosage. Eau froide exclusivement, pour un effet “coup de fouet” assuré qui rivalise avec les meilleures lotions “lendemain de fête” et autres crèmes “anti-âge” du commerce. Les habitués de la zone “remise en forme” gagnent également un aller simple pour la fête de la bière à Munich…où on leur souhaite un bon séjour, définitif de préférence.
Au boulot !
Le week-end prochain (29 janvier), comme de nombreux autres encore – et d’ailleurs renseignés au fur et à mesure sur la page calendrier de ce site – des travaux d’aménagement sont prévus : plomberie, sanitaire, carrelage, débarrassage…
On a besoin de bras, et pas seulement de gros : au contraire, il nous faut des winners.
Les diplômes de compagnons et meilleurs ouvriers de France seront vérifiés à l’entrée, dès votre arrivée. Toutefois, ceux qui n’ont pas deux mains gauches sont quand même acceptés. Inscrivez-vous sur la mailing-list et faites vous connaître.
Le fait qu’un public très nombreux soit venu ce mardi a permis précisément de faire passer un message basique aux sympathisants, mais également aux “revenants”.
Venir (ou revenir) nous aider pour ces travaux d’aménagement en vaut la chandelle, à la fois :
– parce que le lab a besoin de gens motivées pour poursuivre son aménagement afin de pourvoir exprimer pleinement la justification de son existence dans les prochains mois;
– parce qu’il y a des compétences qui gravitent autour du lab (on a pu en voir des exemples concrets via les projets perso présentés) et que ceux et celles qui y adhèrent peuvent en bénéficier, parfois même à court terme;
– parce que, semble-il, le lab sera bientôt à même de répondre – en termes de forme et de structure – à un besoin bien réel d’un lieu construit pour durer, permettant ainsi aux hackers de la région de se lancer dans des projets à long terme.
Maintenant, nous n’avons aucunement la prétention de claironner que le concept proposé par l’Electrolab soit celui auquel tout le monde aspire et souhaite adhérer. Au contraire, c’est bien grâce à la diversité des structures et organisations des lieux alternatifs que le plus grand nombre d’entre nous trouvera l’ambiance et la formule qui lui conviendra le mieux. Allons les visiter pour nous faire notre propre opinion.
De notre coté, nous tentons simplement de faire partager la vision d’une certaine forme de structure et de la manière de la faire fonctionner. A notre sens, celle-ci doit être bénéfique, efficiente et productive pour ses membres afin de transformer quelques-uns de leurs rêves en une réalité concrète et palpable.